Après un passage de plusieurs heures aux urgences de Pontoise (Val-d’Oise) Vincent Eckhard a été renvoyé chez lui avec une prescription pour du Doliprane. Problème : le patient souffre d’une grave embolie pulmonaire qui aurait pu lui être fatale. Une nouvelle histoire qui symbolise la crise que rencontrent les hôpitaux français.
Service débordé, personnel manquant ou en formation…Tous ces facteurs peuvent mener à des situations dramatiques. Même si Vincent Eckhard s’en est sorti, son histoire illustre une nouvelle fois la crise traversée par les hôpitaux, relate Le Parisien. Le 29 septembre dernier à 22h30, Vincent Eckhard est admis aux urgences de l’hôpital René-Dubos à Pontoise.
Le patient reste dans une salle d’attente jusqu’à 5 heures du matin, puis est transféré dans un lit dans lequel l’attente se prolonge. Mais la situation empire : « Vers 15h30, 16 heures le lendemain, je fais un malaise. Je m’évanouis. Je n’arrivais plus à prendre d’air. Ma gorge se serrait. Je sentais que cela se fermait. » Après avoir reçu une injection en urgence et repris conscience, il est ausculté par le Dr S., qui lui diagnostique une simple sciatique et le renvoie à domicile avec du Doliprane.
3 semaines d’hospitalisation nécessaire
Le lendemain de son retour chez lui, Vincent Eckhard découvre en se levant, ses jambes violacées. Il revient donc aux urgences. Le diagnostic tombe : « embolie pulmonaire bilatérale grave » : les artères de ses deux poumons sont obstruées par des caillots de sang. Une pathologie qui peut conduire à un pronostic vital engagé. S’en suivra, pour le patient, une longue hospitalisation. « Je suis resté hospitalisé en pneumologie jusqu’au 20 octobre, puis en rééducation jusqu’au 23 novembre. Celle-ci a été intense, ajoute-t-il. J’ai réussi à remarcher, mais j’ai galéré. Aujourd’hui, je suis diminué ».
Mis en relation avec le Dr Édouard Devaud, qui préside la commission médicale d’établissement, Vincent Eckhard a saisi la direction de l’hôpital de Pontoise. Il dépose également une plainte à Enghien vers la fin du mois de décembre pour « exposition à risque de mort ou de mutilation par violation délibéré à une obligation de prudence ».
« Erreur de diagnostic manifeste »
Après la réunion de la commission médicale d’établissement, le Dr Devaud lui confirme l’erreur médicale. « Il m’a expliqué qu’une chute de tension de plus de quatre points est pathologique et que c’est le signe d’une embolie pulmonaire grave. » La médecin à l’origine de l’erreur de diagnostic est suspendue : une « procédure disciplinaire à son encontre a été engagée le 19 janvier. »
Le Dr S. est une médecin étrangère dont le diplôme est en cours de validation et qui n’est pas encore inscrite à l’ordre. Elle travaille à l’hôpital depuis moins de deux ans, pour valider son diplôme étranger. Il ne lui restait que quelques mois à effectuer pour terminer cette phase de consolidation des compétences.
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