Lodelinsart: l’infirmière a empoisonné Anna, pour être tranquille ? Elle est reconnue coupable mais pas condamnée

Une prise de sang plus tard, la cause de la dégradation de l’état de santé d’Anna est connue: du Risperdal, un antipsychotique, est retrouvé dans l’organisme d’Anna, avec une dose neuf fois supérieure à celle qu’il est prévu d’injecter pour la première fois à une personne. Le traitement d’Anna prévoyait pourtant une seule injection d’un autre médicament. En réalité, la pensionnaire a subi deux injections dans sa sonde, dont une de Risperdal qui n’était pas prévue.

Anna, en home, reçoit une dose d’anti-psychotiques « neuf fois supérieure » à la normale

Suspectée d’avoir volontairement administré cette substance pouvant altérer gravement l’état de santé d’une personne, Martine contestait être la responsable de cette erreur médicale et jurait n’avoir administré que de l’Omeprazol pour l’estomac d’Anna.

Dépassement du délai raisonnable

Pourtant, le 24 avril 2017, lors d’une réunion au sein du home, la prévenue avait admis son erreur et confirmé ne pas avoir vérifié la feuille de soins de la patiente. La « charge de travail  » de l’époque l’avait empêchée de vérifier toutes les feuilles de soins, rétorquait l’ex-infirmière au tribunal correctionnel. Le 1er août 2018, Anna est décédée des suites de sa maladie – sans aucun lien avec cette administration de Risperdal.

Pour le parquet, le comportement de Martine dans son travail laissait planer une certaine envie « d’être tranquille« . D’ailleurs, tous les collègues ont confié que la prévenue donnait l’impression de ne pas avoir envie d’être là et qu’elle était désagréable. À plusieurs reprises, aussi, des manquements au sujet des médicaments donnés aux patients ont été soulevés et elle trouvait à chaque fois un justificatif. « Le Risperdal sert à calmer les gens. Même le fait d’avoir mis un lange à la victime veut tout dire par rapport à la logique de la prévenue. Elle voulait être tranquille, ne pas être emmerdée« , confirmait le substitut Vervaeren qui avait requis une peine de 4 ans de prison contre la prévenue, sans s’opposer à un sursis compte tenu de l’ancienneté des faits.

Mercredi matin, l’acquittement plaidé par la défense n’a pas été prononcé. Aucune peine n’a d’ailleurs été prononcée contre Martine, bien qu’elle soit reconnue comme l’auteure des faits. Le dépassement du délai raisonnable permet à cette dernière d’écoper d’une simple déclaration de culpabilité.

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