Mort de Kate Banks, autrice jeunesse, à l’âge de 64 ans

Née en 1960 dans le Maine, au nord-est des États-Unis, Kate Banks y passe une enfance heureuse, illuminée, comme elle aimait le rappeler, « par ces moments à l’extérieur, à interagir avec la nature… Ma famille avait une maison sur la côte, et nous avons grandi là, à passer des week-ends et des étés au milieu des odeurs, des sons et des paysages marins, qui ont définitivement marqué mes sens », cite Publishers Weekly.

Au début des années 1980, Banks ouvre sa carrière auprès des livres au sein de la maison d’édition Atlantic Monthly Press, dans le service consacré aux ouvrages pour la jeunesse. En 1984, elle rejoint l’éditrice Frances Foster en tant qu’assistante, et de leur collaboration naitra l’idée pour son premier livre, Alphabet Soup, cosigné avec l’illustrateur Peter Sís et publié en 1988.

Deux ans plus tard, installée à Rome avec son époux, elle se consacre plus radicalement à l’écriture pour les enfants, et publie différents titres chez Random House ou Knopf, parfois suivie par son ancienne responsable, Frances Foster, qui assure le travail éditorial.

Dans la capitale italienne, elle assiste à une exposition du peintre Georg Hallensleben, avec lequel elle collaborera pour un grand nombre de récits, à commencer par Baboon, publié pour la première fois par les éditions Gallimard en 1996 dans une traduction d’Anne Krief. Ils se retrouveront ensuite pour Une surprise pour Noël (Gallimard, trad. Anne Krief), Ferme les yeux (Gallimard, trad. Anne Krief) ou encore Le voyage du chat à travers la France (Gallimard, trad. Pascale Jusforgues).

Des épreuves et la création

L’écriture de Kate Banks et les thèmes qu’elle aborde dans ses œuvres sont marqués par plusieurs événements traumatiques, parallèlement à l’influence prégnante de la nature et des animaux. À l’âge de 19 ans, elle perd en effet son père, victime d’un braquage qui a mal tourné. L’expérience du deuil et du manque sera centrale dans certains de ses textes, notamment ses romans pour enfants ou adolescents, inédits en français.

Au début des années 2000, elle se découvre atteinte d’une maladie dégénérative, avant qu’une erreur médicale ne la laisse avec des douleurs chroniques, indique Publishers Weekly. Ce qui ne ralentit pas son rythme de production : « Quand je demandais à Kate ce qu’il y avait de neuf, elle me répondait, avec un petit sourire dans la voix : “Oh, tu me connais, je travaille toujours sur quelque chose” », se souvient son agent Rick Margolis, de la Rising Bear Literary Agency.

Patience, petit renard, de Kate Banks et Georg Hallensleben, traduit par Anne Krief, Gallimard Jeunesse
Patience, petit renard, de Kate Banks et Georg Hallensleben, traduit par Anne Krief, Gallimard Jeunesse

Comme l’a précisé Amy Banks, la sœur de la défunte, au New York Times, Kate Banks a choisi de recourir à une aide à mourir, en Suisse. Elle souffrait d’un cancer neuroendocrinien, et une maladie auto-immune lui interdisait de bénéficier des traitements habituels.

Au moment de la pandémie de Covid-19, Kate Banks avait trouvé une inspiration poétique, qui a donné lieu à un recueil, Into the Ether, publié de manière posthume en octobre prochain en version originale. En France, son dernier titre publié s’intitule Un précieux trésor, illustré par Galia Bernstein et traduit par Eva Grynszpan aux éditions Nathan. 

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