Le ministère de l’Agriculture propose un nouveau décret, destiné à réserver les termes de boucherie à des produits carnés ou ne contenant qu’une faible proportion de produits végétaux. Le précédent avait été retoqué en juillet 2022 par le Conseil d’État.
La guerre se joue aussi sur le terrain sémantique. Les tenants d’une alimentation végétale revendiquent le droit d’utiliser des termes de boucherie, comme steak, saucisse ou jambon, pour des aliments simili-carnés fabriqués à partir de végétaux. Ce à quoi s’oppose farouchement la filière animale, regroupant éleveurs et industriels, estimant que c’est source de confusion. Le ministère de l’Agriculture avait tranché en faveur de ces derniers. Un décret, publié le 22 juin 2022, prévoyait de réserver les termes associés à la boucherie-charcuterie-poissonnerie aux produits carnés ou contenant une faible part de protéines végétales. Il devait prendre effet en octobre 2022.
C’était sans compter la bronca de la filière des protéines végétales, qui a déposé un recours devant le Conseil d’État, lequel a suspendu le décret concocté et saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur des questions d’interprétation de la réglementation européenne en matière d’étiquetage. Le dossier n’est donc pas tranché sur le fond. Ce qui n’a pas empêché le ministère de l’Agriculture de présenter une nouvelle mouture du texte législatif tenant compte des premières remarques du Conseil d’État. Notifié le 23 août à la Commission européenne, il sera prochainement publié au Journal officiel, et entrera en vigueur trois mois après ‒ du moins si Bruxelles ne s’y oppose pas entretemps. Les opérateurs ont trois mois pour adapter leur étiquetage, et un an pour écouler les stocks déjà fabriqués et étiquetés, signale le ministère. Le texte ne s’appliquera pas aux produits fabriqués ou commercialisés à l’étranger.
Les termes réservés
Interdiction totale…
Une vingtaine de noms sont réservés aux aliments ne contenant pas de protéines végétales : filet, faux filet, rumsteck, entrecôte, aiguillette baronne, bavette d’aloyau, onglet, hampe, bifteck, basse côte, paleron, flanchet, steak, escalope, tendron, grillade, longe, travers, jambon, ainsi que les adjectifs boucher/bouchère et charcutier/charcutière.
… ou tolérance a minima
Une soixantaine de dénominations de préparations bouchères et charcutières, ainsi que leurs diverses déclinaisons (sec, cuit, fumé, de telle ville, etc.) sont autorisées pour des aliments contenant des protéines végétales dans une proportion minime, fixée par décret entre 0,10 % et 6 % du produit. Par exemple : andouille, bacon, chipolata, coppa, cordon bleu, escalope, filet mignon jambon, knack, lardons, pâté, rillettes, saucisse, saucisson, terrine, œuf, omelette…
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