Thomas Sorel : « Malgré la différence, on peut faire les choses »

De passage à Béziers pour son périple à vélo, Thomas Sorel, hémiplégique depuis la naissance, souhaite montrer que tout est possible malgré « la différence ».

Depuis sa naissance, Thomas Sorel est hémiplégique. Un handicap très contraignant qui ne l’a pour autant pas empêché de vivre de grandes aventures. Depuis une dizaine d’années, il réalise de longs périples à vélo et fait de belles rencontres. Ce lundi 8 juillet, il était de passage à Béziers, au stade de Sauclières, où il a passé la nuit. Depuis Le Barcarès, il veut rejoindre Viry-Châtillon (Essonne), et souhaite y arriver pour le début des Jeux paralympiques.

« Je suis hémiplégique depuis la naissance, c’est dû à une erreur médicale, explique ce Lyonnais âgé de 39 ans. Lors de l’accouchement, le médecin m’a sorti avec les forceps. En les utilisant, il a appuyé trop fort du côté gauche du cerveau. Cela a déclenché une hémiplégie du côté droit du corps. »

« J’allais plus loin, plus vite »

En difficulté lorsqu’il marche, il s’est orienté vers le vélo. « J’ai découvert le tricycle il y a un peu plus de 10 ans, raconte-t-il. Cela a été une liberté pour moi au niveau du déplacement car quand je suis à pied, je peine à trouver mon équilibre, je suis lent. Au départ, je m’en servais pour aller au travail ou aller voir mes amis. Mais, très vite, je me suis rendu compte que cela était ce que je recherchais. C’est-à-dire que j’allais plus loin, plus vite. »

Rapidement, il se prend au jeu et se lance dans des projets plus ambitieux. D’abord le long du Rhône, ensuite le long de la Saône, puis il élargit à l’Europe et réalise plusieurs périples en traversant les pays voisins. Malgré sa grande forme physique, il ne se lance pas dans la compétition. « Je ne suis pas du tout dans cet esprit-là, écarte Thomas Sorel. J’ai juste envie de montrer à ceux qui veulent le voir que, malgré la différence, on peut faire les choses. »

« De belles rencontres »

Ces périples l’amènent à faire « de belles rencontres », notamment celle d’Eric Gleyzes, ex-rugbyman de haut niveau du côté d’Agen. « J’ai croisé Thomas sur le bord du Canal du Midi, il y a deux ans. Il partait vers la Mer Noire, avec son tricycle, se remémore l’Agenais, qui vit désormais au Barcarès. Je l’ai invité à partager un poulet frites Gascon, et cela a duré toute la journée. Je lui ai proposé de le parrainer dans ses projets et il a accepté. » « Depuis, je le suis sur ces périples, » explique-t-il ce lundi à Béziers.

Un souvenir qui a également marqué Thomas. « Il a de suite été intéressé par mes projets, sourit-il. Je lui ai directement dit, « moi tu me mets sur un vélo, je roule, après tout ce qui est recherche de sponsors et tout ça, ce n’est pas mon truc ». Il m’a donc proposé de faire un projet en lien avec les Jeux olympiques de Paris, cela m’a plu. »

Grâce à un partenariat avec la mairie du Barcarès et le vélo-club du village, Thomas s’est lancé dans son périple samedi 6 juillet. Il espère arriver à Viry-Châtillon pour l’ouverture des Jeux paralympiques.

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