Amputé de son pénis après une erreur médicale, il réclame un million d’euros

Le CHU de Nantes a été condamné mercredi 21 décembre 2022 par le tribunal administratif à verser plus de 61 000 euros à un patient.
Le CHU de Nantes a été condamné mercredi 21 décembre 2022 par le tribunal administratif à verser plus de 61 000 euros à un patient. (©Adobe Stock)

Il y a huit ans, en 2014, un homme s’était vu diagnostiquer un cancer de la peau au niveau du pénis. Il a dû être amputé de la verge à la suite d’une erreur médicale du CHU de Nantes (Loire-Atlantique).

Une erreur reconnue par le tribunal administratif, celui-ci ayant relevé « des manquements fautifs » de nature à engager la responsabilité de l’hôpital. L’établissement doit, selon la décision de justice, verser 61 376 euros au patient. Une somme jugée insuffisante pour ce père de trois enfants qui réclame près d’un million d’euros. Déterminé à obtenir réparation, il souhaite faire appel. 

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Une « mort sociale »

Selon France Bleu Loire-Océan, une expertise médicale a démontré une erreur de l’urologue nantais ayant opéré la victime. Il n’a pas retiré toutes les cellules cancéreuses de son patient. « J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté », a-t-il déclaré au micro de nos confrères. Au fil des années, le cancer a poursuivi sa progression jusqu’à l’ablation du pénis. 

Contacté par actu Nantes, Me Georges Parastatis, qui représente le patient, parle de « mort sociale » de son client. Mais ce dernier assure, par la voix de son avocat, qu’il « garde sa dignité« . « Je ne leur permettrai pas de m’humilier ». 

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Des magistrats trop « rigides » pour l’avocat

« Bien sûr nous faisons appel », assure l’avocat, qui ne décolère pas. « Les magistrats administratifs ont considéré que le pénis d’un homme de 33 ans ne vaut pas plus de 61 000 euros et que sa souffrance physique et psychologique ne devait être indemnisée que dans un cadre strict de nomenclatures préétablies par des énarques ». 

Cet homme a subi une première mort psychologique par la faute médicale et une deuxième aujourd’hui par ce jugement dénigrant pour la dignité humaine.

Me Georges ParastatisAvocat de la victime

Me Parastatis et son client avaient demandé au tribunal administratif une somme totale de 976 000 euros en réparation des préjudices subis. Ils espèrent que la cour d’appel regardera le dossier « de manière plus humaine » et « non intellectuellement rigide ».

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