Atteinte d’un cancer au sein gauche, une patiente a suivi plusieurs séances de radiothérapie… sur son sein droit. L’Institut de cancérologie de Bourgogne a admis une erreur.
Mais que s’est-il passé au sein de l’Institut de cancérologie de Bourgogne (ICB) ? Depuis plusieurs semaines, une patiente, atteinte d’un cancer au sein gauche, a suivi plusieurs séances de radiothérapie… sur son sein droit. Il aura fallu attendre plusieurs semaines de traitement pour qu’un médecin s’aperçoive de la bévue, comme l’expliquent nos confrères de France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
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En pratique, cette patiente avait fait l’objet d’une opération chirurgicale au mois de janvier dernier, durant laquelle la tumeur avait été enlevée. Le protocole de soins dont elle faisait l’objet prévoyait par la suite plusieurs séances de radiothérapie pour éliminer les éventuelles cellules cancéreuses restantes. Avant ces séances, la patiente avait rencontré un spécialiste. C’est là que le bât blesse pour l’intéressée : dans son rapport, le médecin avait annoncé « un traitement à réaliser sur le sein droit », comme l’indique l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
La patiente l’avait déjà signalé
« Normalement, il y a un certain nombre de procédures et de vérifications. Mais là, ça n’a pas été détecté, évoque Édouard Lagneau, oncologue-radiothérapeute à l’Institut de cancérologie auprès de nos confrères de France 3. En fait, c’est assez incompréhensible. Ce genre d’erreur peut arriver, mais d’habitude, il y a toujours des éléments qui finissent par nous alerter ». D’autant plus consternant que la patiente elle-même s’était aperçue de cette erreur. « La patiente, elle, dit qu’elle l’a signalé une fois, mais que comme elle n’a pas eu de réponse, elle n’a rien redit ensuite. Elle n’a pas relancé lors des séances suivantes. Elle dit qu’elle n’a pas osé », reprend Édouard Lagneau.
La patiente va alors faire l’objet de cinq semaines de radiothérapie forcément inefficaces. Ce n’est que le 26 mars dernier, alors qu’elle faisait l’objet d’une consultation de suivi, qu’un médecin va identifier le problème. L’Institut de cancérologie a admis son erreur mais affirme sur le plan médical, la patiente ne subira « pas de séquelles ». Reste alors à savoir si les séances de radiothérapie que devait suivre la patiente sur son sein gauche pourront reprendre dans les temps. Mais là encore, l’Institut de cancérologie se veut rassurant : « Les recommandations nationales sont de commencer les radiothérapies dans les trois mois post-opératoires. On a pris du retard, mais on reste dans le délai », explique Édouard Lagneau.
Des cas qui se multiplient
Si ce type d’erreur médicale reste exceptionnel, les cas tendent à se multiplier ces derniers mois. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Autorité de sûreté nucléaire ce mardi 23 avril, qui pointe du doigt une « recrudescence » des erreurs de « côté » dans les radiothérapies. Deux à cinq bévues de ce type sont recensées chaque année par l’organisme depuis 2011.
Dernier en date ? En novembre dernier au centre hospitalier Bretonneau de Tours (Indre-et-Loire) : l’erreur médicale avait été détectée après 25 séances de radiothérapie sur les 28 qui étaient prévues. Durant ces séances, les professionnels de santé se servent de rayonnements ionisants, produits à l’aide d’un accélérateur de particules, qui permettent ainsi de détruire d’éventuelles cellules cancéreuses. Un nouveau plan de traitement avait dû être proposé à la patiente.
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