Nos voisins:Une hausse des factures d’électricité dès février – Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs

Nos voisins:Une hausse des factures d’électricité dès février – Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs
Nos voisins:Une hausse des factures d’électricité dès février – Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs

En 2021, face à la flambée du coût de l’énergie sur le marché mondial, l’Etat met en place le bouclier tarifaire. Son objectif est de limiter la hausse des tarifs de l’électricité pour les abonnés au tarif réglementé de l’électricité. Dans ce cadre, la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (1) (TICFE) est ramenée à 1 euro le mégawattheure (MWh). Mais depuis le 1er février 2024, les consommateurs ont subi une nouvelle hausse de leur facture d’électricité d’environ 10% suite au relèvement de la TICFE à 21 euros le MWh. Explications.

La hausse du prix de la facture d’électricité concerne les abonnés en option base et en option heures creuses/heures pleines (20 millions de foyers). Pour les premiers, la hausse s’élèvera à 8,6% et à 9,8% pour les seconds. Les professionnels ne seront pas non plus épargnés, puisque pour eux, la hausse est comprise entre 5,2% et 8%.

Depuis 2021, l’augmentation totale moyenne de la facture d’électricité a atteint près de 40% (4 % en février 2022, 15 % en février 2023, 10 % en août 2023 et 10% en février 2024).

Au départ, l’augmentation de la facture d’électricité des abonnés était directement liée à la flambée du prix de l’électricité sur les marchés : le prix du mégawattheure passant de 50 euros à 222 euros fin 2021 puis à plus de 1000 euros en 2023. Cette augmentation était essentiellement due à la reprise économique post-Covid, à la crise naissante en Ukraine mais aussi à l’impossibilité de la France à faire face à la demande d’énergie (le parc nucléaire français étant insuffisant pour répondre à la demande en raison de centrales fermées ou en maintenance). La France doit alors s’approvisionner sur le marché européen qui est tendu.

Aussi, pour limiter l’augmentation de la facture d’électricité des Français, le gouvernement met en place le bouclier tarifaire et prend à sa charge une partie du coût de cette hausse.
Dans ce cadre, une partie des taxes dont la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité est fixée à 1 euro le mégawattheure alors qu’elle était de 32,44 euros le MWh avant la crise. Cette mesure permet de préserver le pouvoir d’achat des Français mis à mal par l’inflation galopante.

En 2023, le bouclier tarifaire est maintenu et amplifié. Pour autant, entre 2022 et 2024, la facture des Français augmente de 22% soit une augmentation moyenne de 143 euros. Sans le bouclier tarifaire, les abonnés auraient subi une hausse de +62,5% soit 384 euros.

Mais en raison de la baisse des prix du marché de gros européen due notamment à la reprise de la production électrique française issue du parc nucléaire, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, a décidé de sortir du bouclier tarifaire pour revenir à la situation d’avant crise. Un choix dicté par la volonté de faire des économies (près de 6 milliards) puisque la mise en place du bouclier tarifaire a coûté près de 110 milliards d’euros sur deux ans.

Contrairement aux années précédentes, la hausse des factures d’électricité n’est donc pas due à l’évolution du prix du marché (le prix du mégawattheure est désormais autour de 80 euros) mais bien à l’augmentation de la TIFCE. D’ailleurs, celle-ci augmentera à nouveau en février 2025, mettant ainsi un terme définitif au bouclier tarifaire.

Plus que jamais, les abonnés, consommateurs ou professionnels devront donc faire la chasse au gaspillage et adopter les bons gestes pour faire des économies d’énergie pour tenter de contenir cette hausse. Cette dernière sera d’autant plus importante pour les ménages qui se chauffent à l’électricité. L’occasion aussi de réexaminer son contrat d’électricité et d’opter pour un contrat au tarif indexé ou à prix fixe ou encore de comparer les tarifs.

Il s’agit en effet, par cette décision du gouvernement, d’une nouvelle entaille dans le pouvoir d’achat des Français notamment pour ceux qui, abonnés au gaz, ont déjà subi une hausse de 10% l’été dernier.

(1) Cette taxe s’appelait auparavant la contribution au service public de l’électricité (CSPE)

Pour tout savoir sur le marché de l’énergie n’hésitez pas à consulter notre guide

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Des principes de l’économie politique et de l’impôt/Chapitre 24.,Lien sur la fiche descriptive.

Traité d’économie politique/1841/Livre 1/Chapitre 11.,Référence litéraire de cet ouvrage.

Principes d’économie politique/IV–II-IV.,Référence litéraire de cet ouvrage.

mutualite55.fr vous a reproduit ce post qui parle du sujet « Défense des patients ». Le site mutualite55.fr a pour but de publier plusieurs publications sur le thème Défense des patients développées sur la toile. La chronique est reproduite du mieux possible. Dans le cas où vous envisagez d’apporter des notes sur le thème « Défense des patients », vous êtes libre de prendre contact avec notre équipe. Il y aura plusieurs développements autour du sujet « Défense des patients » à brève échéance, nous vous invitons à naviguer sur notre site internet périodiquement.