Télévision Victime d’une erreur médicale, Chris Marques se confie sur France 2

« Vous êtes danseur professionnel ? Ah, je pense savoir ce que vous avez : c’est le Sida. » À 19 ans, Chris Marques, connu pour sa participation au jury de l’émission Danse avec les stars, reçoit ce diagnostic d’un médecin, alors qu’il souffre de fatigue chronique et de maladie à répétition. « Ce n’est pas un résultat d’analyse, ni rien », indique le danseur. Les analyses démontrent rapidement que ce n’est pas le cas. Mais ce n’est qu’après plusieurs années d’errance médicale, que Chris Marques apprendra qu’il souffre de fibromyalgie et, plus de 10 ans après le début de ses symptômes, qu’il trouvera un moyen de les soulager.

En France, chaque année, 400 000 erreurs médicales sont commises, selon les associations de victimes. Ces erreurs seraient responsables de plus de 50 000 décès par an. Dans le second épisode de la troisième saison de Dans les yeux d’Olivier, ce mercredi soir à 22 h 55 sur France 2, Olivier Delacroix est parti à la rencontre de victimes d’erreurs médicales. Aux côtés de Chris Marques, trois d’entre elles racontent comment cette erreur est venue bouleverser leur vie, générant des conséquences tant physiques que psychologiques. 

Des vies bouleversées

Lobna a eu le bassin fracturé après avoir été victime à trois reprises d’expression abdominale lors de son accouchement en 2019. Cette pratique, qui consiste à appuyer violemment sur le ventre d’une femme enceinte pour accélérer l’accouchement, est pourtant interdite depuis 2007 par la Haute autorité de santé. Près de cinq ans après, la jeune femme souffre de « dommages irréversibles » et envisage une chirurgie réparatrice. Mais celle-ci est pour le moment considérée comme trop risquée par les médecins.

Esteban est atteint de troubles du développement parce qu’il a été exposé in utero à la Dépakine. Sa mère, Nathalie, avait pourtant informé son médecin dès le début de sa procédure de procréation médicalement assistée (PMA) de sa prise quotidienne de Dépakine. « Ils m’ont dit que le seul risque, c’était une malformation qui serait détectable à l’échographie », explique-t-elle.

Le chirurgien « ne s’est jamais excusé »

Les examens ne montrent rien, mais un an après la naissance, le diagnostic de retard de développement global tombe pour Esteban. « Je pose la question au médecin et au neuropédiatre de la relation possible avec la Dépakine. Il me dit que non, que c’est un autre problème », raconte-t-elle. Ce n’est qu’en 2015 qu’elle découvre dans la presse que la Dépakine est associée à un retard de développement chez plusieurs naissances.

Nadia est handicapée depuis une opération réalisée pour la soulager d’une hernie discale. À son réveil, ses douleurs sont intenses. « Une semaine après, le chirurgien me dit qu’il y a eu un souci pendant l’opération, qu’il a cassé un outil dans le dos et qu’il n’a pas réussi à l’enlever. » S’il lui assure que cela « ne posera pas de problèmes », Nadia découvre rapidement que ce bout de métal, impossible à extraire sous peine de dangereuse complication, provoque des inflammations à chaque mouvement. Le chirurgien « ne s’est jamais excusé », regrette-t-elle.

Lever un « tabou »

Nadia, comme Lobna et la famille d’Esteban, se sont lancées dans des procédures judiciaires pour obtenir réparation. Mais celles-ci peinent à aboutir. « Souvent, l’erreur médicale est considérée comme un aléa thérapeutique, ce qui veut dire que l’événement qui survient n’est pas considéré comme une faute du praticien, mais un risque accidentel en lien avec l’acte médical. Le soignant n’est pas jugé responsable », explique Olivier Delacroix.

« Ça me semble impossible qu’un médecin, au cours de sa carrière, ne fasse aucune erreur », pointe de son côté le chirurgien Eric Vibert. Lui-même à l’origine d’une erreur dans sa carrière, il estime qu’il faut mieux former les soignants à cette problématique. Comme les victimes, il prend la parole ce soir sur France 2 pour « lever le tabou » et éviter que de tels cas se reproduisent.

Erreurs et violences médicales : la vie après, Dans les yeux d’Olivier, ce mercredi 17 janvier à 22 h 55 sur France 2.

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