VIDÉO. Mort de leur fille Clémence dans un hôpital bordelais: ces Charentais réclament justice

video mort de leur fille clemence dans un hopital bordelais ces charentais reclament justice 1
video mort de leur fille clemence dans un hopital bordelais ces charentais reclament justice 1

L’image de Clémence irradie leur salon de Péreuil. Son insouciance en photos sur les murs, son sourire clipsé à l’arrière de leurs téléphones. La tragédie qui a frappé leur enfant de deux ans et demi le mardi 14 septembre 2021 ne quitte plus l’esprit de Romain et Adeline Claude, les parents de cette fillette emportée par une erreur médicale lors d’une opération chirurgicale du cœur à l’hôpital Haut-Lévêque de Bordeaux.

Née…

L’image de Clémence irradie leur salon de Péreuil. Son insouciance en photos sur les murs, son sourire clipsé à l’arrière de leurs téléphones. La tragédie qui a frappé leur enfant de deux ans et demi le mardi 14 septembre 2021 ne quitte plus l’esprit de Romain et Adeline Claude, les parents de cette fillette emportée par une erreur médicale lors d’une opération chirurgicale du cœur à l’hôpital Haut-Lévêque de Bordeaux.

Née avec une malformation du ventricule détectée dès la gestation, Clémence Claude arrivait à la fin d’un parcours chirurgical de trois opérations. Une opération finale et une équipe de soignants, dont l’anesthésiste, en lesquels ses parents avaient une entière confiance. « Moi je lui ai donné Clémence dans les bras. Elle pleurait, elle pleurait… », ressasse tous les jours Romain, son papa. Huit mois plus tard, un rapport d’expertise civile a conclu à la mort de leur enfant par erreur médicale, la faute à un surdosage de bicarbonate de sodium effectué par une médecin interne laissée en autonomie (lire ci-dessous).

La rédaction vous conseille

L’ultime opération s’achève au bout de cinq heures. L’angoisse est vive dès l’arrivée de l’enfant en service de réanimation, dont les parents s’estiment tenus à l’écart, mal renseignés sur la gravité des faits. Un premier arrêt cardiorespiratoire survient le 15 septembre. Une hémorragie intraventriculaire puis un œdème cérébral condamnent l’enfant et conduisent à un état de mort encéphalique le jeudi.

Une information judiciaire ouverte

Romain et Adeline sont contraints d’organiser le départ à la hâte de leur fille. « Elle allait avoir trois ans en novembre, se remémore le couple. Elle voulait un anniversaire de princesse. On court dans Bordeaux trouver une robe. On l’a habillée en princesse et elle est partie dans nos bras. » « Elle était tellement bourrée de saloperies qu’on n’a même pas pu la ramener chez nous », sanglote sa maman.

On l’a habillée en princesse et elle est partie dans nos bras.

Avant cette troisième opération à l’issue tragique, le dossier médical de Clémence faisait état d’une petite fille en bonne forme, avec tout au plus « quelques limitations aux efforts », est-il écrit par un médecin en octobre 2020.

Aujourd’hui, ses parents n’ont que le mot « justice » pour résister à l’absence, à ces flashs permanents qui hantent les jours et les nuits. « Je lui ai promis avant sa mort qu’on irait jusqu’au bout », tonne Romain Claude.

Sa colère a enfin trouvé écho en justice. Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire vient d’être ouverte par le parquet de Bordeaux, un an et demi après les faits, plus d’un an après le dépôt de plainte des parents. Elle doit permettre d’établir les responsabilités des trois soignants mis en cause par le rapport d’experts sollicité par leur avocat, Maître Coubris.

« On ne veut pas d’argent. On veut qu’ils soient condamnés au pénal, qu’ils soient radiés, que les trois responsables paient, explique Romain Claude. Ça nous aide à nous lever le matin. Ces gens (Ndlr. Les trois soignants), quand ils rentrent à la maison, ils ont leurs enfants. Nous on ne la voit qu’au cimetière. »

Le parcours judiciaire promet d’être long. Semé de contre-enquêtes, de confrontations. Unis et déterminés, les époux Claude sont prêts à tout pour accéder la vérité. « Soit tu lâches, soit tu te bats », souffle Adeline Claude, infirmière à l’hôpital de Barbezieux. Romain Claude : « On s’est battus avant de l’avoir, on s’est battus pendant qu’elle vivait. On se bat après. On le fait pour sa mémoire ».

Défendus par l’avocat du Mediator

L’ouverture d’information judiciaire doit permettre à la famille d’en savoir plus sur la chronologie de l’opération fatale à Clémence. L’anesthésiste a-t-il quitté le bloc pour aller manger ? Pourquoi l’interne a-t-elle utilisé du bicarbonate de sodium ? Qui lui a dit de le faire ? La famille a rejeté tout accord de conciliation financière, de l’ordre « de 20.000 à 30.000 par parents », estime son avocat Me Jean-Christophe Coubris, qui a notamment défendu les victimes du Mediator. Selon lui, les « soignants ont tenté de dissimuler leurs erreurs ».

L’équipe mutualite55.fr vous offre ce texte qui parle de « Défense des patients ». mutualite55.fr est blog numérique qui présente diverses informations publiées sur le net dont le sujet central est « Défense des patients ». Ce post est reconstitué du mieux possible. S’il arrivait que vous projetez de mettre à disposition des informations complémentaires à cet article sur le sujet « Défense des patients » vous pouvez écrire aux coordonnées fournies sur notre site. Consultez notre site internet mutualite55.fr et nos réseaux sociaux dans le but d’être renseigné des futures communications.