La dépénalisation de l’erreur médicale en débat… – La Dépêche de Kabylie

A l’heure où l’Algérie s’apprête à réformer et à moderniser son système de santé, qu’en est-il de la question des erreurs médicales et du suivi des victimes ?

Lors d’un séminaire organisé à Tiaret par le Conseil de l’ordre des médecins, sur l’éthique et la déontologie, et sous le thème « il faut dépénaliser l’erreur médicale », le président du Conseil de l’ordre des médecins algériens, Mohamed Bekkat Berkani, a appelé, ce jeudi, à « la dépénalisation des erreurs médicales » et « à ne pas engager de poursuites judiciaires à l’encontre des médecins pour non assistance à personnes en danger, car le médecin est voué au service de la santé de l’humanité et non le contraire ». M. Bekkat Berkani a, aussi, tenu à préciser que « l’erreur médicale, qui peut parfois conduire au décès du patient, a souvent pour origine le manque de moyens, un aléa qui ne peut être imputé au médecin ».

Entre autres, il a suggéré, au cours d’un point de presse qu’il a animé en marge des travaux de cette rencontre, de faire adopter par le parlement « un statut particulier du médecin » et a proposé dans le cadre de l’assistance aux patients, l’introduction d’une série de dispositions telles que l’augmentation du taux des cotisations des médecins, notamment des chirurgiens, auprès des compagnies d’assurances et la prise en charge des malades victimes d’erreurs médicales. « Les patients s’estimant victimes d’actes médicaux inappropriés doivent se plaindre non seulement à la justice, mais également au Conseil de l’ordre des médecins algériens », a-t-il souligné.

Le président du Conseil de l’ordre a abordé au cours de cette rencontre des aspects liés au secteur de la santé : le recrutement de médecins dans le cadre du dispositif du contrat de pré-emploi, qu’il a considéré comme « une offense à la profession et aux praticiens ».

Pour ce qui est de l’ensemble du corps médical « l’Algérie compte, actuellement, près de

45 000 médecins, dont 60 % de femmes. Environ 10 % d’entre eux sont des nouveaux diplômés, par contre près de 800 médecins par an, ne trouvent pas de postes d’emploi », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Bekkat, qui a dénoncé les autorisations à des médecins polonais pour leur permettre de pratiquer au niveau de cliniques privées, a indiqué dans ce sens qu’ « un pays comme la France, qui accueille près de 3000 médecins algériens, leur interdit toute possibilité d’intégrer ses structures médicales, puisqu’il ne reconnaît pas leurs diplômes ». Pour lever cette entrave, la reconnaissance mutuelle des diplômes de médecine sera débattue à l’occasion d’un congrès médical euro-méditerrannéen qui se tiendra au mois de novembre prochain à Alger et auquel prendront part, La France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, a annoncé M. Bekkat. Abordant l’apparition en Algérie de la pratique de la « hedjama » (la saignée) qui doit faire l’objet d’un contrôle strict, il a estimé que cette méthode peut constituer un vecteur important du sida, appelant à la mise en place d’une agence nationale de contrôle des médicaments importés, « car, a-t-il précisé, certains produits introduits sur le territoire national sont parfois dangereux”.

Il est à souligner, qu’aujourd’hui, être hospitalisé ne signifie pas forcément évoluer positivement sur le plan santé. La sécurité du malade, en particulier, et des personnes évoluant à l’intérieur des structures hospitalières, en général, est devenue un concept primordial auquel un intérêt de plus en plus important est accordé.

Kafia Aït Allouache

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